Résolution des conflits

Résolution des conflits

Blocage militaire et initiatives politiques

l’Institut scandinave a organisé le 27  April 2019 à Genève.un colloque Sous le thème – Blocage militaire et initiatives politiques – De même que des activistes de plusieurs pays (Allemagne, Belgique, Émirats Arabes Unis, France, Doha, Warsaw, Syrie, USE, Australie, Bretagne). une vingtaine de personnes  ont participé à ce colloque.

Résumé

Une zone de tension militaire est généralement qualifiée de zone de conflit armé par le Comité international de la Croix-Rouge et les organes compétents des Nations Unies. Dans ce sens, les zones de conflit armé sont soumises aux quatre conventions de Genève et à leurs trois protocoles. Depuis la création de l’Organisation des Nations Unies, le Conseil de sécurité, qu’il s’agisse ou non du Chapitre VII, est la partie directement concernée par la cessation du conflit armé, l’instauration de la paix et l’élaboration d’une solution politique. C’est ce que nous avons vu dans les guerres et les conflits armés auxquels nous avons assisté avant et après la fin de la guerre froide, dont plus de 80% se sont déroulés hors du Nord (ou des centres de décision économiques et géopolitiques du System-World d’aujourd’hui).

Il y a eu de nombreux cas de conflit armé qui ont abouti à une victoire militaire pour l’une des parties au conflit et d’autres, ont été négociées pour mettre fin au conflit en dehors du toit de l’ONU : Par exemple,  Les accords de Taëf visant à mettre fin à la guerre civile au Liban, de même que l’accord d’Oslo entre les Palestiniens et les Israéliens. Toutefois, ces accords sont généralement baptisés soit par les grandes puissances concernées, soit par le Conseil de sécurité.L’Institut scandinave des droits de l’homme se réserve depuis fin 2011 une politique de construction d’axes en Syrie. Le président de SIHR a refusé l’invitation du président Moncef Marzouki aux Amis du peuple syrien réunis à Tunis et l’invitation de l’ambassadeur Eric Chavalier à la deuxième réunion à Paris. Il a demandé aux ministres des Affaires étrangères d’un certain nombre d’États membres de ne pas introduire le mouvement populaire syrien dans le jeu des axes et l’incitation à la militarisation, car c’est le citoyen syrien qui paiera le prix d’une guerre par procuration donc  le sang syrien payera la facture.Il a appelé l’envoyé spécial pour la Syrie Lakhdar Brahimi et après Stephan De Mistura à rechercher une position commune des membres permanents du Conseil de sécurité, pour mettre fin au conflit armé, internationalisé par l’entrée massive de djihadistes et l’entrée de milices loyales aux gardiens de la révolution iraniens de l’autre côté, lors de confrontations, 90% des morts et des blessés étaient des civils.Peut-être que les réunions de Vienne précédant l’adoption de la résolution 2254 du Conseil de sécurité étaient la première réunion collective des différents acteurs de l’affaire syrienne. Toutefois, au cours des trois dernières années, cette résolution n’a pas été respectée, en particulier les paragraphes 11, 12, 13 et 14, que le Secrétaire général des Nations Unies a été chargé de mettre en œuvre dans un délai de 60 jours.Aujourd’hui, le pays est divisé en trois zones d’influence principales: 1) la région de l’est de l’Euphrate contrôlée par les unités de protection du peuple kurde sous la bannière des forces démocratiques syriennes, 2) les parties nord et est d’Alep, partagées par Les factions turques et les factions djihadistes inscrites sur les listes internationales du terrorisme, 3- le contrôle du régime syrien.La région orientale de l’Euphrate a reçu la couverture et le soutien direct des États-Unis et de la France. Il semble que l’administration américaine, après le retrait du président américain Trump de sa décision de se retirer, considère qu’il s’agit d’un deal à utiliser, soit pour faire pression sur la partie turque, soit pour d’éventuelles confrontations avec le régime iranien. Alors que les responsables politico-militaires des unités de protection du peuple vivent sous l’effet de l’opium, Aldar Khalil l’appelle “la première expérience démocratique de l’histoire de l’humanité”?Dans les zones de contrôle turques (à l’intérieur et à l’extérieur du territoire turc), plus de cinq millions de citoyens syriens. La Turquie verse les salaires de Turkish back FSA et contrôle entièrement ses décisions et ses positions, tandis que la Hatash (New Nosra) contrôle d’importantes positions stratégiques à Idlib et assure la coordination directe avec les Gardiens de la religion (Qaida), le Parti islamique du Turkménistan et d’autres factions non syriennes.

En ce qui concerne les zones de contrôle du régime, une lutte de pouvoir non divulguée opposant les parties iranienne et russe a éclaté pendant des mois et le processus de conciliation a commencé avec la vente de terrains et la vente des biens publics. Le rôle des trafiquants de guerre est encore renforcé dans l’économie du pays et de la population, de sorte que les conditions de survie des personnes constituent la pire situation dans laquelle un être humain puisse faire face. Les seuls dossiers contrôlés par ses services de sécurité sont des dossiers d’arrestations, de poursuites et de vols.

Dans l’opposition, les organes politiques actuels sont l’organe de négociation et le reste de la coalition, des comités de coordination, et cinq des 176 participants à la conférence du Caire nommés par le ministère égyptien des Affaires étrangères et quatre de la plate-forme de Moscou. Il est ironique que M. Nasr Hariri déclare dans cette situation tragique et dans la manière dont Khalil anesthésie la population:”Je dois croire en ce qui suit: la coalition nationale me représente politiquement, le groupe de négociation me représente dans les négociations, le gouvernement intérimaire est le pouvoir exécutif, la coordination du soutien est mon représentant du soutien humanitaire et le Conseil islamique est mon représentant légitime. ” L’opium politique semble être le dénominateur commun des différents partis.En cas d’escalade militaire, de mise en demeure de la solution politique dans la salle de soins intensifs et d’incapacité des Syriens à disposer d’eux-mêmes, il est nécessaire de mobiliser tous les citoyens et citoyennes, qui adhèrent encore à la souveraineté de leurs décisions indépendantes, de se réunir sous  le parapluie des résolutions de l’ONU. Refuser de réduire la solution politique par un chapitre des résolutions onusiennes, pour réclamer haut et fort le droit des Syriens à l’autodétermination, loin des axes et totalement indépendant de tous les pays qui travaillent intelligemment pour leurs intérêts nationaux suprêmes avant tout.

Samedi 27/04/2019